10ème Station

Dixième station. Jésus est dépouillé de ses vêtements.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Lorsque le Seigneur arrive au Calvaire, on lui donne à boire un peu de vin mélangé à du fiel, sorte de narcotique pour atténuer un peu la douleur de la crucifixion. Mais Jésus n’a pas voulu le boire. Il se livre à la mort avec la pleine liberté de l’Amour.

Puis les soldats dépouillent le Christ de ses vêtements.

De la plante des pieds à la tête, il n’y a en lui rien d’intact : blessures, meurtrissures, plaies ouvertes, ni soignées, ni bandées, ni soulagées.

Les bourreaux prennent ses vêtements et en font quatre parts. Mais la tunique est sans couture ; aussi se disent-ils entre eux :

Ne la déchirons pas ; mais tirons au sort pour savoir qui l’aura.

C’est ainsi que l’Ecriture s’accomplit une fois de plus : « ils se sont partagés mes vêtements, ils ont tiré au sort ma tunique. »

C’est la spoliation, le dépouillement, la pauvreté la plus absolue. Rien n’est resté au Seigneur, si ce n’est un morceau de bois.

Pour arriver à Dieu, le Christ est le chemin ; mais le Christ est sur la Croix, et pour monter sur la Croix il faut avoir le cœur libre et libéré. Jésus, donne à chaque participant à ce chemin de croix la force d’abandonner tout ce qui l’éloigne de toi.


9ème Station

Neuvième station. Jésus tombe pour la troisième fois.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Jésus ne tient plus debout : les forces lui manquent et il gît à terre, épuisé.

Il s’est livré parce qu’il l’a voulu ; maltraité, il n’ouvrait pas la bouche; tel l’agneau conduit à l’abattoir, et la brebis muette devant ceux qui la tondent.

Jésus accomplit la volonté de son Père.

Généreux, que peut-il encore donner ? Il m’a aimé et s’est livré pour moi, jusqu’à la mort.

Cette fois le Seigneur pourra t-il se relever ? Le poids de notre misère est si pesant !

Humilité de Jésus. Anéantissement de Dieu qui nous élève et nous exalte.

Comme il en coûte d’atteindre le Calvaire ! Ce combat est une preuve authentique de l’amour de Dieu qui veut que nous puissions vaincre.

Jésus donne-moi la grâce de vivre réellement ce chemin de croix et d’être la force de ceux et celles qui sont découragés.


8ème Station

Huitième station. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Parmi les gens qui regardent passer le Seigneur, quelques femmes ne peuvent retenir leur compassion et éclatent en sanglots.

Mais le Seigneur veut donner à ces pleurs un motif plus surnaturel, et il les invite à pleurer sur les péchés qui sont la cause de la Passion et qui sont comme un ver dans un fruit.

Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants… Car, si on traite ainsi le bois vert, qu’en sera-t-il du sec ?

Tes péchés, les miens, ceux de tous les hommes, se dressent devant nous.

Le péché, aussi petit soit-il, touche toute la création. Tout le mal que nous avons fait, et le bien que nous avons négligé de faire. Heureusement aussi, le bien qui se fait dans n’importe lieu de la terre élève toute la création.

Jésus aujourd’hui lance une invitation au repentir, maintenant, alors que l’âme est en chemin et qu’il en est encore temps. La Croix du Christ consiste à pardonner et à prier pour les uns et pour les autres.

Jésus mets en chaque âme ici présente la compassion.


7ème Station

Septième station. Jésus tombe pour la deuxième fois.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Le corps de Jésus s’abat de nouveau d’épuisement, tombant pour la seconde fois, parmi les cris de la foule et la bousculade des soldats.

La faiblesse du corps et l’amertume de l’âme ont fait tomber Jésus une nouvelle fois. Tous les péchés de l’humanité, les miens aussi, pèsent sur lui.

C’étaient nos souffrances qu’Il portait et nos douleurs dont il était accablé. Il a été transpercé à cause de nos péchés, écrasé à cause de nos crimes.

Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui et c’est grâce à ses plaies que nous sommes guéris. Jésus défaille, mais sa chute nous relève, sa mort nous ressuscite.

A notre récidive dans le mal, Jésus répond par son obstination à nous racheter,

par l’abondance de son pardon, afin que personne ne désespère.

Vois, rien n’est encore perdu. Tu peux encore aller de l’avant, et avec plus d’amour, plus d’affection, plus de force.

Seuls le repentir et l’humilité transformeront notre faiblesse humaine en une force divine. Jésus tombe sous le poids de la Croix. Il préfère s’écrouler plutôt que de lâcher la Croix. C’est ainsi que le Christ guérit le manque d’amour qui nous jette à terre.

Jésus, j’abandonne entre tes mains le passé, le présent et l’avenir Donne-moi la force de me mettre debout et d’aider ceux et celles qui tombent.


6ème Station

Sixième station. Véronique essuie le visage de Jésus.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Il n’y a en lui ni grâce ni beauté pour attirer nos regards, ni apparence attirant notre amour. Il était méprisé et abandonné des hommes, homme de douleurs et familier de la souffrance, celui devant qui on se voile la face, méprisé, et de qui nous ne faisons aucun cas.

Et c’est pourtant le Fils de Dieu qui passe, incroyable mais vrai. C’est un scandale pour les uns et folie pour les autres.

Une femme, nommée Véronique, se fraye un chemin à travers la foule, portant un linge blanc avec lequel elle essuie le visage de Jésus. Jésus laisse l’empreinte de sa Sainte Face sur ce linge.

Le visage bien-aimé de Jésus, ce visage qui avait souri aux enfants et s’était transfiguré, glorieux, sur le mont Thabor, a comme disparu, masqué par la douleur. Mais cette douleur est notre purification ; cette sueur et ce sang qui ternissent et estompent ses traits sont notre propreté.

Nos péchés furent la cause de la Passion, de cette torture qui déformait le visage très aimable de Jésus. Et ce sont aussi nos péchés qui, maintenant encore, nous empêchent de contempler le Seigneur.

Jésus donne-moi la force et le courage d’arracher ce pauvre masque que m’ont fait mes péchés.


5ème Station

Cinquième station. Simon aide Jésus à porter sa croix.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Jésus est exténué. Son pas se fait de plus en plus lourd et les soldats sont pressés d’en finir ; voilà pourquoi ils réquisitionnent un homme qui revenait du travail des champs, un certain Simon de Cyrène.

Par rapport à l’ensemble de la Passion, cette aide représente bien peu de chose. Mais il suffit à Jésus d’un sourire, d’un mot, d’un geste, d’un peu d’amour, pour qu’Il déverse en abondance sa grâce dans l’âme de l’ami.

Parfois, la Croix apparaît sans qu’on la cherche : c’est le Christ qui s’inquiète de nous.

L’amour se paie avec de l’amour. Mais c’est le sacrifice qui témoigne de l’amour véritable. En ce 21ème siècle aussi, Jésus a besoin de beaucoup de Simon.

Pour soulager un visage qui souffre, les grandes âmes savent vaincre la répugnance et se donner sans compter. Jésus, donne à toute personne en train de faire le chemin de croix, ceux et celles qui sont dans leur maison, au travail, cloués sur leur lit d’hôpital la grâce de soulager le prochain en souffrance et d’unir chaque croix à la tienne.


4ème Station

Quatrième station. Jésus rencontre sa mère.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

A peine Jésus s’est-Il relevé de sa première chute qu’Il rencontre sa maman, au bord du chemin où Il passe.

Avec un amour immense, Marie regarde Jésus et Jésus regarde sa Mère; leurs regards se croisent, et chaque cœur déverse sa propre douleur dans le cœur de l’autre. L’âme de Marie est plongée dans l’amertume de Jésus-Christ.

La prophétie de Siméon s’est accomplie : un glaive transpercera ton âme.
Dans l’obscure solitude de la Passion, Notre Dame offre à son Fils un baume de tendresse, d’union, de fidélité; un oui à la volonté divine.

Homme, femme jeunes et enfants de foi, comme les saints, n’accordons qu’une importance très relative aux événements d’ici-bas. Jésus et sa Mère ne nous abandonnent pas et, chaque fois que cela sera nécessaire, ils se manifesteront pour remplir de paix et d’assurance notre cœur. Jésus, dans ce chemin de croix que nous faisons avec toi et ta mère – notre mère – nous te confions les parents qui ont des enfants qui souffrent dans leur corps et dans leur cœur. Marie, mère de Jésus et notre mère, sois la consolation des enfants et des jeunes en difficultés.


3ème Station

Troisième station. Jésus tombe pour la première fois.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Le corps exténué de Jésus se met à chanceler sous l’énorme Croix. C’est à peine si de son cœur très aimant parvient un souffle de vie à ses membres blessés.

 A sa droite et à sa gauche, le Seigneur voit cette multitude, errant comme des brebis sans pasteur. Il pourrait les appeler une par une, par leur nom, par notre nom. Là sont présents ceux qui ont été nourris lors de la multiplication des pains et des poissons, ceux qui ont été guéris de leurs infirmités, ceux qui ont entendu sa parole de vie, au bord du lac, sur la montagne et au Temple.

Une douleur aiguë transperce l’âme de Jésus, et le Seigneur s’écroule, exténué.

Ni toi ni moi ne pouvons rien dire : nous savons maintenant pourquoi la Croix de Jésus pèse tant : l’ingratitude du cœur humain. Du fond de notre âme surgit un acte de contrition véritable, qui nous tire de la prostration du péché. Jésus est tombé pour que nous nous relevions : une fois et toujours.

La Croix que tu dois porter est divine. Jésus nous te confions ceux et celles qui s’immolent sur des calvaires qui ne sont pas tiens. Mets en l’homme du 21è siècle le sens de la gratitude.


2ème Station

Deuxième station. Jésus est chargé de sa croix.

NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Jésus se livre sans défense à l’exécution de la sentence. Rien ne lui sera épargné, et voici que le poids de la croix infamante s’abat sur ses épaules. Mais, par la vertu de l’amour, la Croix se transformera en trône de sa royauté.

Les habitants de Jérusalem, et les étrangers venus, pour la Pâque, se pressent dans les rues de la ville pour voir passer Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs. Le tumulte des voix est entrecoupé de courts silences : peut-être lorsque le Christ fixe les yeux sur quelqu’un: Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il prenne sa croix, chaque jour, et qu’il me suive.

Avec quel amour Jésus porte le bois qui va devenir l’instrument de sa mort !

N’est-il pas vrai que, dès que tu cesses d’avoir peur de la Croix, de ce que les gens appellent croix, et que ta volonté s’applique à accepter la Volonté divine, tu es heureux. Avec la croix du Christ, nulle peine n’a d’importance: seule compte la joie de se savoir co-rédempteur avec lui.

Souvent autour de nous règne comme une sorte de peur de la Croix, de la Croix du Seigneur. Ne va-t-on pas jusqu’à enlever les croix qu’ont plantées nos aïeux au bord des chemins et dans des milieux publics!

Dans la Passion, la Croix a cessé d’être symbole de châtiment : elle est devenue un signe de victoire. La Croix est l’emblème du Rédempteur, en elle se trouvent notre salut, notre vie et notre résurrection.

Jésus aide-moi à relever la tête et à contempler ta sainte Croix.


1ère Station

Première station. Jésus est condamné à mort.

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NOUS VOUS ADORONS, O JESUS, ET NOUS VOUS BENISSONS

PARCE QUE VOUS AVEZ RACHETE LE MONDE PAR VOTRE SAINTE CROIX.

Le procès touche à sa fin. Aucune preuve ne s’est révélée concluante. Pilate prend peur face au tumulte grandissant. Il se fait alors apporter de l’eau et se lave les mains devant le peuple, en disant: Je suis innocent du sang de ce juste; à vous de voir. Rien à faire.

Après avoir fait flageller Jésus, Pilate le livre pour qu’il soit crucifié.

Jésus est seul. Qu’ils sont loin les jours où la parole de l’Homme – Dieu inondait les cœurs de lumière et d’espérance. Qu’elles sont loin les longues processions de malades qui s’en retournaient guéris, et les clameurs triomphales de Jérusalem fêtant l’entrée du Seigneur, monté sur un âne paisible. Si seulement les hommes avaient voulu donner un autre cours à l’amour de Dieu ! Si seulement nous avions connu, toi et moi, le jour du Seigneur !

Seigneur où sont tes amis ? où sont tes disciples ? Beaucoup t’ont abandonné. Cette débandade dure depuis vingt siècles. Une fuite de la croix, ta Sainte Croix.

Une fuite devant les Jésus défigurés, abandonnés.

Jésus nous te confions aujourd’hui, tous ceux et celles qu’on condamne à tort. Mets dans le cœur des décideurs, la Vérité.