Dixième station. Jésus est dépouillé de ses vêtements.

V/ Nous t’adorons, ô Christ et nous te bénissons.
R/ Parce que tu as sauvé le monde par ta sainte croix.
De l’Évangile selon saint Jean (15, 23-24)
Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement.

Sous les regards narquois de la foule, Jésus est dépouillé de tout. Il est mis à nu et s’offre ainsi à son Père dans un acte d’abandon. Exposé au déshonneur, Jésus prend sur lui le déshonneur d’Adam. Le Seigneur assume tous les degrés de la perdition humaine. En étant dénudé, il s’est habillé du vêtement des souffrances et des besoins de ceux qui n’ont
plus rien et qui souffrent du regard des autres.
Au mépris de la dignité de la personne humaine s’ajoute la cupidité des soldats. Et l’objet de convoitise est cette tunique « tissée tout d’une pièce, de haut en bas ». Nous pouvons y voir une allusion au vêtement du grand prêtre, qui était tissé d’une seule pièce, sans couture. Le supplicié est l’unique véritable Grand Prêtre. Quand il livre son corps sur la croix, il est à lui seul l’autel, le prêtre et la victime.
PRIERE : Nous te confions, Seigneur, les personnes âgées, malades ou porteuses de handicap et qui se retrouvent mis à nu devant les autres pendant que les soins leur sont prodigués. Nous te prions pour les S.D.F. que nous croisons dans nos rues. Veille sur les nombreux jeunes victimes de harcèlement sur les réseaux sociaux ou à l’école. Soutiens ceux qui souffrent de se sentir différents par rapport aux normes imposées par la société. Que tous soient revêtus du vêtement du salut et couverts du manteau de la justice.
Notre Père…
Je vous salue Marie…